Chef ! Oui, Chef !

Humour.
Humilité.
Humeur… bonne, il l’a toujours bien-sûr.

Avec ce chef-là, c’est samba, java, salsa à chaque fois. Et un peu d’aria si vous voulez.
Didier Beloeil pour vous servir.

Didier Beloeil

Quand as-tu commencé à t’intéresser à la musique ?

J’ai commencé à l’âge de 7 ans parce que mes parents m’avaient inscrit au  Conservatoire d’Amiens, contre ma volonté à vrai dire. Malgré tout, ça m’a plu et j’ai décidé de continuer.

Comment t’est venue l’envie de diriger un orchestre ?

 Est-ce que j’avais réfléchi à diriger un orchestre avant ? Pas sûr…

Cela remonte à l’époque de mes études musicales au Conservatoire de Rouen. J’étais clarinettiste dans un des orchestres du Conservatoire qui répétait une fois par semaine sous la direction du directeur. Il était toujours en retard ! Un jour, alors que tous les élèves étaient en place et qu’il n’était toujours pas arrivé, j’ai eu l’audace de prendre sa place au pupitre pour faire travailler l’orchestre. Je m’en souviens encore, c’était le « Concerto pour violon et orchestre » de Mendelssohn. Entre-temps, le directeur a fini par arriver sans que je le voie et m’a laissé finir les 2h de répétition sans intervenir. La répétition terminée, il m’a demandé de venir tout de suite dans son bureau. Je pensais qu’il allait me sermonner et en réalité il m’a dit qu’il était heureux de voir que des élèves puissent s’intéresser à la direction d’orchestre. Puis il m’a proposé de prendre des cours de direction avec lui et de diriger régulièrement les orchestres du Conservatoire. J’avais environ 15 ans.

Comment t’es-tu retrouvé à la tête d’Amati ?

Tout à fait par hasard. Un jour, en discutant avec un collègue violoncelliste qui travaillait avec moi au Conservatoire d’Yvetot et qui faisait partie d’Amati, je lui demande ce que devient cet orchestre. Il m’apprend que celui-ci est actuellement sans chef, que les répétitions sont de ce fait compliquées et qu’un concert est prévu dans quinze jours. Je lui propose alors mes services en lui disant que je veux bien les aider. J’ai assuré quelques répétitions et le concert. Tout s’est bien passé tant musicalement qu’humainement. A la suite de ce concert, les musiciens m’ont proposé de rester et de continuer à travailler avec eux. J’ai accepté et c’est ce que je fais depuis 13 ans maintenant, toujours avec le même plaisir.

Quel est ton meilleur souvenir avec Amati ?

Le « Requiem » de Mozart. D’abord parce que c’est une œuvre magnifique du répertoire et puis que c’était la première fois que je le dirigeais. On l’a fait six fois en concert et à chaque fois, il y eut une charge émotionnelle très forte.

Si tu pouvais faire voyager Amati, où l’emmènerais-tu ?

Je l’emmènerais en Italie, plus précisément à Venise. Il y a beaucoup de lieux  superbes pour jouer et c’est une ville chargée d’histoire musicale. Cette destination convient bien à un orchestre à cordes.

Didier Beloeil


Un tic de langage en répétition d’orchestre ?

Je dois forcément en avoir… La phrase que je dis le plus doit être : « Vous faites ça comme des fonctionnaires ! ».

Ton geste préféré ?

Le geste qui fait réagir l’orchestre, celui que tout le monde comprend.

Chantes-tu spontanément ?

Oui ! Je chante partout et tout le temps. Quand j’entends quelque chose, quand je lis une partition… Soir et matin, je chante !

Un bon d’achat pour acheter un CD, vers quoi te diriges-tu ? un style ? une époque ? un compositeur ?

C’est selon l’envie du moment. Tout de suite, j’irais acheter du classique car je cherche deux des messes de Zelenka. C’est un compositeur que je viens de découvrir et que j’aime beaucoup. Pourtant le baroque n’est pas mon époque préférée.

Une œuvre à recommander ?

« La flûte enchantée » de Mozart pour la musique, l’innovation, le livret… C’est certainement l’opéra de Mozart que je préfère et quelle réussite ! Faire sonner l’allemand aussi bien que l’italien.

Une chanson ?

« Ma plus belle histoire d’amour » de Barbara pour l’hommage rendu au public. Dans notre métier, on n’existe pas sans lui.

Un film ?

« Intouchables » car c’est un film humain, drôle, émouvant, une belle histoire d’amitié, un film sur l’acceptation de l’autre avec ses différences, un film plein de vie et d’espoir. Et puis la musique y est omniprésente et très variée, comme j’aime.

Un livre ?

« Les piliers de la Terre » de Ken Follett. C’est une saga historique sur les bâtisseurs de cathédrales. L’histoire se passe en Angleterre au XIIème siècle et retrace la vie de plusieurs personnages dont les destins se mêlent et se croisent régulièrement. Les descriptions sur la construction d’une cathédrale sont absolument incroyables. C’est un roman mais l’auteur a fait des recherches historiques très poussées. J’adore ce livre et  cet écrivain.

Pour finir, un petit mot pour les musiciens d’Amati ?

Leur dire que je suis très heureux de travailler avec eux depuis toutes ces années et que j’espère que nous partagerons encore de beaux moments musicaux forts en émotion.

Bonnes vacances studieuses. (Hihihi !!!!!)

Une question à poser au chef ? Faites-le dans les commentaires !

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