Voici le tout premier article d’une des altistes de l’orchestre. 🙂 Dedans, elle m’y a appris que l’auteur dont je vous avais parlé ici avait écrit un 2ème livre sur le violon. Lisez la suite, Nicole (puisque c’est elle dont il s’agit !) vous en dira plus.
Une idée de cadeau pour Noël
Moi, Milanollo, fils de Stradivarius de Jean Diwo.
Source photo Jean Diwo : bibliobs.nouvelobs.com
Ce violon a été fabriqué en 1728 par Stradivarius. Il l’avait baptisé « Coucher de Soleil » à cause de son joli vernis orange doré. Cela fait donc près de 300 ans que ce violon existe et il est toujours joué actuellement.
Les Stradivarius sont éternels !
Source photo Le Milanollo : minehara.com
Dans ce livre, l’auteur nous raconte la vie de ce violon. Il sera joué par J-S Bach, J-M Leclair, Viotti, Paganini… Il changera de nom quand il sera joué par une jeune virtuose : Teresa Milanollo. Par la suite il sera joué par C Ferras, P Amoyal… La vie de ce violon est passionnante. Elle nous fait revivre des périodes de l’histoire.
« Je ne savais pas encore que durant toute ma vie , je serais aussi surveillé, gardé comme le Saint-Sacrement et que ce serait à la fois aussi flatteur que pénible. »
Extrait du livre
Une bonne idée de cadeau pour Noël.
Pourquoi j’ai aimé ce livre
J’ai aimé ce livre d’abord parce que l’écriture y est belle et qu’il nous fait vivre la vie d’un Stradivarius. On remonte dans le temps, on cotoie des personnages célèbres.
On voit comment il est bichonné, soigné, même si cela l’ennuie parfois !
Je trouve ce livre passionnant. Lisez-le : vous ne regretterez pas.
Merci et bravo à Nicole ! On en sait maintenant un peu plus sur la magie de Stradivari.
Les soeurs Milanollo
Au XIXème siècle, deux soeurs italiennes fascinaient le monde musical par leur virtuosité.
La plus âgée d’entre elles, Teresa, brillait tant par son talent que ce fameux violon dont a parlé Nicole a été rebaptisé le Milanollo. Qui peut prétendre avoir donné son nom à un violon ? Qui plus est une femme ?!? Car rappelons qu’en ces temps-là, les violonistes étaient surtout des hommes (d’ailleurs, ça n’a pas tellement changé de nos jours dans le milieu professionnel).
Si Teresa avait vécu au XXIème siècle, elle n’aurait certainement pas arrêté sa carrière lorsqu’elle se serait mariée, comme tel fut le cas en 1857 lorsqu’elle épousa son mari. L’histoire ne nous dit pas si c’était son choix ou celui de son époux…
Et pourtant, son avenir était prometteur. Berlioz, qui écouta Teresa jouer alors qu’elle n’avait que 14 ans, fut subjugué et raconta :
A la dernière mesure, une acclamation, un cri, un hourra de toute la salle renvoyé en écho par les musiciens de l’orchestre ont salué la sortie de Mademoiselle Milanollo qui, sans être autrement émue que s’il se fut agi de quelques compliments à elle adressés dans un salon, s’en est allée souriante embrasser sa mère qui comprenait mieux que quiconque l’importance d’un pareil succès, en pareil lieu, devant un aussi terrible aréopage.
Berlioz, Conservatoire de Paris, le 18 avril 1841
Certains disaient même d’elle que grâce à son jeu, elle faisait revivre Paganini. C’est dire !
A la semaine prochaine !
Source photo Teresa Milanollo : wikipedia
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Une fois encore je découvre avec beaucoup de plaisir et d’intérêt ce nouvel article qui vient alimenter ma culture musicale. Effectivement je ne connaissais pas cette Térésa Milanollo et à la lecture de l’article de Berlioz, on ne peut que regretter de ne pas l’avoir entendue jouer du violon.
Merci à Nicole d’avoir écrit cet article et j’espère que d’autres personnes lui succéderont afin d’alimenter et de faire vivre ce blog.
Encore merci à Caroline pour son investissement sans faille dans la vie de ce blog.
Je profite de l’occasion pour souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année à tous les musiciens d’Amati, ainsi qu’à tous ceux qui prennent le temps de visiter ce site.
Ce ne serait pas chose facile de continuer le blog sans ton soutien régulier (sans faille aussi !) et la participation de quelques musiciens de l’orchestre.
Ce blog est un partage. Le partager avec soi-même, aucun intérêt !
Par leur publication, Colette et Nicole m’ont appris des choses que je ne connaissais pas. Il en est de même pour toi Chef quand tu m’as parlé du sujet d’une de tes futures suggestions (mais te souviens-tu ? 🙂 ). C’est CA la richesse d’un blog !
Tes encouragements et ceux des lecteurs me font chaud au coeur.
Comme toi, j’ai aimé ce livre que j’ai lu il y a quelques mois.
Comme toi, j’ai apprécié la manière dont il est écrit.
Je me suis plongée dans la vie fabuleuse de ce violon qui a vécu un destin digne de son père.
On ne peut que lui souhaiter longue vie… et célébrité…