Lorsqu’on joue d’un instrument, on s’intéresse avant tout aux œuvres puis aux compositeurs, mais rarement à l’essence même de notre art, les luthiers.
Et pourtant, sans instrument, pas de musique !
Jean Diwo, auteur de romans historiques, plonge ses lecteurs dans l’univers de la lutherie à travers les Violons du Roi.
Pour le grand Niccolo Amati, chef de la troisième génération d’une famille qui, depuis un siècle, vouait son coeur, sa vie et son talent à la lutherie, brûler un violon apparaissait comme un crime aussi grave que l’assassinat d’un homme.
Rarement un livre m’a autant marquée (et je ne suis pas la seule !). Si vous voulez en savoir plus sur le monde si minutieux et précieux de la lutherie ainsi que sur les vies d’Amati et de Stradivari (qui aurait été son élève), je ne peux que vous le recommander. L’auteur a su rendre digeste un sujet qui aurait pu n’être qu’une série de dates et d’événements. Mais ici, tout est romancé et nous fait voyager dans les forêts les plus précieuses de l’Italie baroque. De la précision, des aventures, un savoir sur un savoir-faire… voilà ce à quoi vous pourrez vous attendre.
Vous aurez beaucoup de mal à ne pas le lire d’une traite, croyez-moi, et la ville de Crémone n’aura plus de secrets pour vous.
On attendait la réponse de Niccolo Amati et c’est, à la stupéfaction de tous, la petite voix d’Antonio qu’on entendit :
– Mon maitre, je crois que la qualité du timbre serait meilleure si l’on abaissait très légèrement le chevalet dont il faudrait peut-être ouvrir un peu les découpes.
Le silence pesa sur l’atelier. Comment l’apprenti avait-il osé parler devant un client illustre ? Et avant son maitre ?
Les véritables violons du Roi
Les 24 violons du Roy étaient une formation musicale destinée à divertir -bals, ballets, concerts- et à jouer lors des cérémonies officielles -réceptions de souverains, pompes funèbres- de la Cour de Charles IX et de ses descendants.
Sous Louis XIV, Lully en assuma la direction et leur fit prendre leur essor.
Pour en faire partie, les musiciens devaient répondre à quelques critères comme être de bonne moralité, professer la religion catholique et avoir suffisamment d’argent. Ils étaient dispensés d’impôts (ce qui en intéresserait plus d’un de nos jours !) et portaient l’épée.
Fournisseurs des rois, les luthiers Amati ont fait raisonner bon nombre de leurs violons à Versailles à travers cette formation.
Si vous voulez en savoir davantage sur les 24 violons du Roy, je vous conseille de vous rendre sur le site du Centre de Musique Baroque de Versailles.
Vous avez lu le livre de Jean Diwo ? Dites ce que vous en pensez en commentaire…
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