S’il y a bien UN morceau que je ne supporte pas d’entendre, c’est bien le Canon de Pachelbel. Alors quand nous avons dû le jouer en concert avec Amati et l’orchestre à cordes de Notre-Dame-de-Bondeville, j’ai bien été obligée de prendre sur moi.

Pour moi, ce morceau est sans intérêt, sans saveur, sans aucune émotion. On pourrait en exagérer l’interprétation, mais cette musique n’en deviendrait que plus ridicule. Et d’après ce que j’ai pu remarquer pendant nos répétitions, je ne serais pas la seule à le penser.
Avant que vous ne criiez « OUTRAAAGE ! », sachez que je donne juste mon point de vue, vous avez parfaitement le droit d’aimer ce Canon, entendons-nous bien. 😉
Mais quand-même, quand vous aurez écouté mon coup de coeur de la semaine (et ses 600 000 vues sur YouTube), je peux vous garantir que vous n’écouterez plus le Canon de Pachelbel de la même oreille !
Êtes-vous prêt à supporter quelques minutes de supplice avant d’entendre ENFIN la délivrance ?
C’est qui cette fille ?!?
Ce petit bonbon asiatique s’appelle Hiromi Uehara. Elle est japonaise…
Japonaise ?
Eh oui. On est plutôt habitués à entendre les japonais dans un répertoire classique. Hiromi est déjà atypique rien que pour ça.
Le classique, elle l’aime et le joue mais ce qu’elle adore par-dessus tout, c’est le jazz. Et après avoir vu cette vidéo, vous tomberez facilement d’accord avec moi pour dire qu’elle a du talent ! Ce n’est certainement pas le célèbre Chick Corea, avec qui elle a joué quelques duos, qui dira le contraire.
Je vous laisse en sa compagnie dans une de ses compositions qu’elle a appelée Choux à la Crème (son dessert préféré lorsqu’elle va en France) qui est aussi chou qu’elle (Ha. Ha.).
Ecoutez bien jusqu’à la fin.
Saurez-vous reconnaitre les oeuvres citées dans son improvisation ? Si oui, allez nous en faire part dans les commentaires à la fin de l’article.
Retrouvez l’album qui contient Choux à la Crème, son site internet et sa page Facebook.
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Merci Caroline pour la découverte de cette perle jazzwomen nippone.
Je pense que cette interprétation du Canon de Pachelbel aurait décoiffé quelque peu le lieu et ses résidents, là n’était pas le propos bien sûr !!
Bravo pour votre prestation dans ce lieu magique.
Amicalement, Gilles
Ha ha oui. :biggrin:
Mais quelque chose me dit que le jazz devrait faire son entrée à Ernemont l’année prochaine… A suivre ! 😉
J’ADORRRRRE!!!!!!!!! cette fille. Elle improvise vraiment très bien, quel beau toucher, quelle technique et quel humour. Il y a autant à écouter qu’à regarder.
Merci Caroline de nous faire découvrir ce talent et, je te l’accorde, cette version du canon de Pachelbel est de très loin beaucoup plus intéressante que la version originale.
A la première écoute, j’ai repéré des citations du « Vol du bourdon » et de « In the Mood ». Je pense qu’il y en a d’autres mais il faut que je prenne le temps de réécouter la vidéo.
Ton article est toujours construit à ton image, un dosage subtil d’humour, de nouveauté et de surprise. Merci et continue à alimenter ce blog. On attend avec impatience le prochain.
Le chef qui oblige ses musiciens à jouer des œuvres qu’ils détestent.
😎
Merci Caroline pour cette découverte, quelle énergie, du jazz comme je l’aime!
Je préfère aussi cette version du canon de Pachelbel.
A bientôt
Je ne savais pas que tu aimais à ce point le jazz. Contente que ça te plaise. 😉
Facile à trouver l’improvisation…… Personnellement je préfère la version entendue samedi dernier par votre groupe. C’est sans doute ringard d’apprécier ce canon, mais j’aime, un peu dans le même esprit que le « petit vélo de Ravel »…redondant, agaçant, fatiguant mais….cette lente montée en puissance…bref samedi un très agréable moment musical. Je ne taris pas d’éloge quant à la qualité d’interprétation, la gestuelle du chef…merci
Toujours à contre-courant, je te reconnais bien là. 😉
Le Boléro de Ravel est incomparable pour moi. Je trouve que l’accumulation qu’on y entend est absolument géniale et j’adore la fin en apothéose ! Donc je te rejoins complètement.
Merci la Marraine pour ces compliments. Bisous ! 🙂